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Bulgarie/social : avertissement officiel avant fermeture à un patron italien

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23 janv. 2006

SOFIA, 23 jan 2006 (AFP) - Le gouvernement bulgare a lancé lundi "un dernier avertissement" avant fermeture à un investisseur italien concernant le respect de la législation du travail dans son entreprise de chaussures, où deux ouvrières sont mortes ce mois-ci.

Le décès en l'espace de 12 jours de deux soeurs, ouvrières à l'usine, Euroshoes, vient de déclencher un débat sur les conditions de travail dans ce pays qui doit adhérer à l'Union européenne en 2007.

"Nous avons mis en place des régimes spéciaux" de contrôle sur la sécurité du travail "à l'entreprise Euroshoes de Doupnitza (sud-ouest) qui constituent une dernière mesure avant un arrêt de la production", a déclaré la ministre bulgare du Travail et des Affaires sociales Emilia Maslarova, après avoir reçu son propriétaire, Claudio Marocchi.

"C'est la première fois qu'un ministre convoque un entrepreneur étranger en Bulgarie", avait indiqué Mme Maslarova dimanche devant des journalistes.

Sans établir un lien direct entre ces décès dus à des maladies cardio-vasculaires et les conditions dans cette fabrique, l'inspection du travail a constaté une vingtaine d'irrégularités. Elles portaient sur la ventilation des pièces où des adhésifs forts sont utilisés, les congés de maladie et les vacances.

M. Marocchi a cependant estimé vendredi devant l'AFP que "les conditions correspondent aux normes européennes" et les mêmes adhésifs sont utilisés en Italie et en Allemagne.

La télévision bTV a lu lundi des e-mails d'ouvriers d'autres entreprises de la confection se plaignant de conditions "inhumaines". Une ouvrière de Kroumovgrad (sud) a indiqué qu'elle travaillait dans un atelier de confection non chauffé en hiver, six jours par semaine, et était payée 150 leva (75 euros).

L'inspection du travail à Kardjali (sud) a aussi trouvé des femmes enceintes et mères de jeunes enfants qui travaillaient dans une entreprise turque samedi, contrairement au Code de travail.

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