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Clémentine Martin
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Avant son entrée en Bourse, Farfetch dévoile les start-up qu’il va soutenir

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Clémentine Martin
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5 sept. 2018

La marketplace de produits de luxe Farfetch prépare son entrée en Bourse. Mais elle a aussi dévoilé mardi la première promotion de start-up qu’elle accompagnera et soutiendra financièrement dans le cadre de son projet Dream Assembly, grâce auquel elle compte bien prendre une longueur d’avance dans le retail, le luxe et la mode.



La vente en ligne d’articles de mode et de luxe est en plein boom, et la course aux parts de marché fait rage. Tous les acteurs principaux du secteur cherchent donc à investir dans des start-up et à construire des relations avec elles pour faire main basse sur les talents, le savoir-faire et les technologies qui permettront de rester dans la course au fil des ans. Environ 9 % des ventes de luxe ont lieu sur Internet aujourd’hui et plusieurs analystes du secteur s’attendent à ce que ce chiffre passe à 25 % d’ici 2025. Le marché mondial des articles de luxe devrait valoir autour de 450 milliards de dollars (387,30 milliards d’euros), contre 307 milliards de dollars (264,23 milliards d’euros) en 2017.
 
Farfetch a sélectionné onze jeunes entreprises de domaines aussi diversifiés que l’intelligence artificielle et la blockchain, en passant par le partage de garde-robe, la vente d’articles de luxe de seconde main, la reconnaissance visuelle, la réalité virtuelle et l’approvisionnement durable. « Les entreprises que nous avons sélectionnées pour la première promotion de Dream Assembly sont toutes susceptibles de présenter des solutions innovantes et de définir l’avenir du commerce », affirme Stephanie Phair, la directrice de la stratégie de Farfetch. L’ex-Net-A-Porter est aussi présidente du British Fashion Council.

Ce nouveau projet de Farfetch arrive peu de temps après celui du plus grand groupe de luxe au monde. Au printemps dernier, LVMH avait en effet lancé une initiative similaire. Les sociétés sélectionnées travaillent dans les mêmes domaines que celles de la Dream Assembly de Farfetch. En revanche, si LVMH a fourni à ses poulains de la visibilité, de l’accompagnement et des bureaux, aucun investissement n’a été concédé, ni même aux vainqueurs de son fameux LVMH Innovation Award. Cette semaine, la boutique en ligne Net-A-Porter (groupe Richemont) a dévoilé un programme d’accompagnement pour les designers émergents auxquelles elle donnera de la visibilité en les promouvant sur son site et via des campagnes d’e-mailing saisonnières.


La société française Shopvious, qui propose des certificats digitaux basés sur la technologie de la blockchain, a été sélectionnée par Farfetch - Image: Shopvious


Farfetch n’a pas révélé le montant qui serait investi dans les start-up sélectionnées. La compagnie basée à Londres accueillera le premier groupe de sociétés à Lisbonne le 7 septembre. Elles participeront ensuite à un programme de douze semaines avec des ateliers, des sessions particulières de coaching avec les dirigeants senior de Farfetch et des réunions d’accompagnement. Farfetch a aussi dit vouloir donner aux start-up des opportunités de networking. De son côté, Burberry va fournir « du savoir-faire et des ressources », mais on n’en sait pas plus pour le moment.
 
Parmi les start-up sélectionnées, la française Shopvious propose des certificats digitaux basés sur la technologie de la blockchain, tandis que la nigériane Fashpa connecte les clients avec les marques et les boutiques proposant des articles durables. Venue des États-Unis, la société Villageluxe propose aux utilisateurs de partager leur garde-robe et Wishi connecte les utilisateurs avec un styliste personnel en ligne. Upteam vient quant à elle de Hong Kong et fournit des articles de seconde main aux boutiques en ligne et physiques. Enfin, la canadienne Footsy propose une application mobile pour scanner ses pieds et recevoir des suggestions de collection de chaussures personnalisée grâce à l'intelligence artificielle.
 
« Nous nous attendons à une révolution dans le retail, qui viendra de l’ultra-personnalisation via les technologies numériques », analyse José Neves, le fondateur et président-directeur de Farfetch, dans une lettre publiée par la société pour la US Securities and Exchange Commission le mois dernier. José Neves va lui-même s’embarquer dans une opération séduction internationale à destination des investisseurs en vue de l’introduction de sa société à la Bourse de New York cet automne, si les conditions du marché s’y prêtent. Les analystes estiment que cette introduction en Bourse pourrait valoriser Farfetch à environ 5 milliards de dollars (4,30 milliards d’euros).

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