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Adidas, toujours en forme, ne craint pas les sanctions commerciales américaines

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3 mai 2018

Francfort, 3 mai 2018 (AFP) - L'équipementier sportif Adidas a récolté au premier trimestre les fruits de son recentrage sur l'Asie, les États-Unis et la vente en ligne, et s'est montré serein jeudi face à de possibles taxes douanières américaines.

Adidas serein sur sa dynamique américaine - Adidas


Alors que le secteur des articles de sport peut craindre de telles sanctions frappant la Chine, celles-ci n'auraient qu'un impact « très limité sur le moyen terme » en ce qui concerne Adidas, a assuré jeudi son PDG, Kaspar Rorsted, lors d'une conférence téléphonique.

Le groupe d'Herzogenaurach, en Bavière, a changé sensiblement ses dernières années ses sources d'approvisionnement, en faisant aujourd'hui fabriquer ses chaussures et vêtements essentiellement au Vietnam et en Indonésie, alors que la production sur le sol chinois est destinée au marché local, a expliqué son patron.

Le concurrent allemand Puma travaille lui sur des plans d'urgence pour déplacer une partie de la production de la Chine vers d'autres pays asiatiques, avait déclaré fin avril son patron Bjorn Gulden.

Côté performances, Adidas a dégagé de janvier à mars un bénéfice net part du groupe en hausse de 18,7 % sur un an, à 540 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires a augmenté d'à peine 2 %, à 5,55 milliards d'euros, en intégrant les effets défavorables de change.

En monnaie locale, les ventes ont augmenté de 21,1 %, à 1,04 milliard d'euros, en Amérique du nord et de 15,1 %, à 1,86 milliard d'euros, en Asie, deux régions « prioritaires », selon le PDG du groupe, Kasper Rorsted, cité dans un communiqué. Les ventes en ligne ont elles avancé de 27 % sur un an.

Pour 2018, Adidas a confirmé son objectif d'une croissance de « près de 10 % » de son chiffre d'affaires, un net ralentissement par rapport aux 14,8 % de 2017, et une marge opérationnelle entre 10,3 à 10,5 % (contre 9,8 % en 2017). « Après des années de croissance à tout prix, l'accent est mis sur une croissance de meilleure qualité », soulignent les analystes de NFS Capital.

Le tableau idyllique comprend encore deux ombres. La filiale de fitness américaine Reebok, en perpétuelle relance, a vu ses ventes reculer de 3 % dans le monde, alors que son marché clé aux Etats-Unis s'est redressé de 3 %. « Comme pour Adidas, nous continuons à investir dans la marque » Reebok, en cherchant à la rendre plus attrayante et profitable, a simplement souligné Kasper Rorsted.

Et en Russie, la marque aux trois bandes n'est plus que l'ombre d'elle même. Les ventes dans ce pays ne représentant plus que 3 % de celles du groupe, contre 10 % il y a cinq ans, quand la récession a éclaté. Adidas exploite encore 600 magasins propres en Russie, après en avoir fermé une centaine dernièrement. L'avenir économique restant sombre dans ce pays, « nous allons continuer à nous adapter à la réalité du marché », a commenté Kasper Rorsted.

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